Grande affluence à la chasse aux météores

Le 12 janvier dernier, ils étaient plus  de 80 à venir écouter François Colas (Observatoire de Paris) et Brigitte Zanda (Muséum national d’Histoire  Naturelle). Les deux scientifiques sont spécialistes de  la chasse aux météorites, ces résidus de la formation du système solaire qui  voyagent pendant des millions d’années  entre les planètes avant de venir parfois heurter la surface de la Terre.

SalleB

Sur Terre,  trouver des roches très anciennes n’est pas une chose facile, car l’érosion et la tectonique des plaques ont transformé les roches qui ne nous apparaissent plus sous leur forme originale. C’est pourquoi les météorites sont si précieuses. Comme ces corps sont petits, ils n’ont pas évolué depuis leur formation, il y a plus de 4,5 milliards d’années. Ils sont donc le témoin des briques élémentaires qui ont donné lieu à la formation des planètes et nous apportent des indices sur nos origines.

Tout le monde connait les étoiles filantes. Leur lumière vient de l’échauffement de l’atmosphère lors de leur entrée à très grande vitesse ( plusieurs dizaines de km/s).  Si les corps sont trop petits, ils sont intégralement  brûlés dans l’atmosphère et on ne peut pas en trouver la trace au sol. En revanche les plus gros, les bolides, forment des traces lumineuses intenses, plus lumineuses que  la Lune,  et il est possible d’en retrouver les restes au sol.

C’est là tout l’enjeu du réseau de caméra FRIPON . En disposant une camera  tous les 100 km environ, qui regarde en permanence la totalité du ciel, il est possible de retrouver la trace des bolides sur plusieurs caméras et d’en reconstituer la trajectoire. On peut alors déterminer d’où vient l’objet, et espérer en retrouver  le reste au sol. L’une des caméras du réseau est installée au Vaudoué, et donne en direct l’état du ciel https://www.fripon.org/IMG/jpg/stations/RT_FRIF06.jpg.

Après la conférence, l’atelier reconnaissance de météorites a eu un gros succès auprès des  participants de tous les âges.  il faut dire que Brigitte Zanda avait amené sa collection de météorites et aussi de fausses météorites. Il s’agissait alors, après avoir compris les règles principales qui permettent de distinguer  le vrai du faux, de passer à l’étape “travaux pratiques” en remplissant un questionnaire d’identification.

Le succès remporté par cette manifestation encouragera  le collectif citoyen l’Avenir du Vaudoué à renouveler l’expérience sur un autre thème.

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